Florence Henri fait partie de cette génération d'artistes femmes qui, au détour des années 1920-1930, s'est emparée de la photographie comme d'un puissant levier pour changer les représentations du monde. Cette euphorie créative qui naît des expérimentations photographiques, cette révolution de l'oeil qui engage de nouveaux modes de perception du réel, on les perçoit avec une rare intensité tout au long de l'exposition des 130 tirages qu'a réunis la commissaire Cristina Zelich. Réalisés de 1927 à 1940, sur une période de moins de quinze ans, ils témoignent de l'incroyable virtuosité de cette artiste qui, de son vivant, a très vite bénéficié d'une formidable notoriété.
En 1927, celle qui était peintre jusque-là, formée dans les ateliers d'André Lhote et de…