Sur le sol de l'atelier, de la sciure de bois et des chutes de tissu ; la machine à coudre est allumée. Sur le toit, des toiles de différentes couleurs par dizaines alignées, ceintes de sangles ; elles attendent le lever de la Lune.
Adrien Vescovi a recentré ses recherches sur le tableau, une obsession qui l'a gagné par surprise, au détour de découvertes fortuites et de hasards heureux lors d'expérimentations menées sur des coupons de tissus d'ameublement. Depuis, il construit des châssis, tend des toiles, les retire et les replace, les passe dans l'eau de javel, les recoud même, et cela sans relâche, jusqu'à épuisement des matériaux et du corps, comme s'il déplaçait l'énergie sportive des premières oeuvres pour s'atteler au monochrome. Cette…