Reine-Marie Paris, la petite-fille de Camille Claudel, a été relaxée en fin de semaine dernière par le tribunal correctionnel de Paris. Âgée de 76 ans, elle était poursuivie - sur fond de querelle familiale avec les héritiers de Paul Claudel, le frère de Camille - pour avoir fait réaliser des tirages de deux oeuvres de la sculptrice, La Vague et La Valse. Pour le premier, à la différence du modèle originel dont la vague est en onyx et les trois baigneuses en bronze, l'édition en neuf exemplaires de Reine-Marie Paris était entièrement en bronze et sa taille différente de 4 % par rapport à l'original conservé au musée d'Orsay, à Paris. Quant à La Valse, sa taille était doublée. Le tribunal correctionnel a estimé que la modification de la taille et de la composition de l'oeuvre ne constituait pas une contrefaçon. Ce même tribunal a considéré en revanche que la délivrance de certificats d'authenticité par la petite-fille de l'artiste s'apparentait à de la contrefaçon en attribuant à la sculptrice des oeuvres dont elle n'était pas directement l'auteur. Le grief portait sur la vente d'oeuvres à un galeriste et à un charcutier belge amateur d'art, mais les faits ont été considérés comme prescrits. Reine-Marie Paris avait vendu un exemplaire des deux sculptures citées pour un total de 90 000 euros au galeriste, qui les avait ensuite lui-même revendues au charcutier belge pour 800 000 euros les deux. Le parquet avait requis une amende de 50 000 euros, tandis que l'amateur belge réclamait 1 million d'euros de dommages et intérêts.