Poussant les médiums dans leurs retranchements, cultivant l'impureté et l'accident pour contrarier le bon goût bourgeois, rétif à tout sentimentalisme, abusant des substances hallucinogènes jusqu'à se représenter lui-même en drogue douce capable d'altérer la conscience du spectateur, Sigmar Polke a pris, quarante ans durant, un malin plaisir à jouer à cache-cache avec ses exégètes. Comme si par coquetterie, il refusait de se laisser cerner. La plupart des expositions qui ont précédé cette remarquable rétrospective qu'accueille la Tate Modern à Londres n'ont pu explorer que quelques facettes de l'artiste. Comme si ce mercurien voulait se dérober à tout état des lieux…
Le non-conformisme de Sigmar Polke en majesté à la Tate Modern
La Tate Modern, à Londres, rend hommage au talent protéiforme de feu l'artiste allemand Sigmar Polke.