Il serait exagéré de dire que la collection Dreyfus-Best est inédite. Ses chefs-d'oeuvre, et en particulier ceux relevant de la période surréaliste, ont souvent été prêtés. Mais pour la première fois, le Kunstmuseum de Bâle, après la Collection Peggy Guggenheim de Venise, explore la manière dont les oeuvres se répondent d'un siècle à l'autre. Dès la première salle de l'exposition, s'offre un monde baroque peuplé de naturalia, de reliquaires médiévaux et de toiles ténébreuses. Dans ce monde-là, le symbolisme de Gustave Moreau côtoie les figures maniéristes de petits maîtres du XVIIe siècle et les gouaches inquiétantes de Salvador Dalí.
« Alors que nous étions en plein accrochage, Ulla Dreyfus s'est approchée de moi et m'a…