Une nuit à Paris, on aperçut une ombre au balcon, un personnage posté en hauteur, habillé d'une cape et tenant sur sa bouche un long bec conique (Le Belvédère, 2012 (1)). La figure réapparaissait en plein jour à Turin, perchée sur une balustrade des Archives nationales, dans la salle des cartes (2), négligemment adossée à une voûte, le visage enfoui dans ce cône de cire. Sur une mezzanine vitrée (un autre espace suspendu), au coeur de l'agitation de la foire Dock Art Fair (à Lyon, en 2013), trois figures, toujours immobiles, toujours jeunes et féminines, regardaient au loin, deux d'entre elles pourvues d'un demi-disque de verre dépoli placé juste sous les yeux, la troisième, produisant de ses mains des ombres chinoises invisibles. Au sol, était posé un dessin de sable…
Adélaïde Fériot, le spectacle inversé
Adélaïde Fériot (née en 1985) a participé au salon de Montrouge en 2013. « Éternelle jeunesse » est le titre de son exposition personnelle inaugurée ce samedi à Angle art contemporain à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) dans le cadre du programme Galeries Nomades de l'IAC-Institut d'art contemporain. Elle y présentera, comme un échantillonnage d'êtres et de temporalités, ses tableaux vivants et ses objets désactivés.