Dans un entretien à paraître aujourd'hui dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le président du Congrès juif mondial, Ronald Lauder, se montre réticent à l'acceptation par le musée des beaux-arts de Berne de l'héritage de Cornelius Gurlitt. Selon lui, accepter ce legs comprenant des toiles à l'origine douteuse « ouvrira la boîte de Pandore et déclenchera une avalanche de procès », de la part des héritiers potentiels de propriétaires spoliés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans cette même interview croisée, la ministre allemande de la Culture, Monika Grütters, précise que le gouvernement allemand est en pourparlers avec le plus ancien musée suisse, désigné héritier de la collection Gurlitt en mai dernier. Tout en reconnaissant que l'Allemagne avait triplé les crédits destinés à la recherche de la provenance de ses oeuvres d'art, Ronald Lauder demande à ce que les recherches soient intensifiées, et que la législation allemande soit modifiée concernant les restitutions des spoliations.