La performance est un sujet que le musée d'art contemporain moscovite le Garage connaît bien. En 2010, il reprenait l'exposition « Cent ans de performance » conçue par Klaus Biesenbach au MoMA-PS1 (New York). L'année suivante, il récidivait en important la rétrospective « Marina Abramovic, the artist is present ». Tout ceci était bien beau. Mais quid de la performance en Russie, totalement absente de l'exposition de 2010 ? Le Garage rectifie le tir aujourd'hui avec l'exposition « Russian performance: a cartography of its history » orchestrée par les commissaires Sasha Obukhova et Yulia Aksenova. Il leur a fallu trois ans de recherche pour débroussailler les fonds d'archives éparpillés, surmonter les réticences des institutions locales peu enclines à collaborer, reconstituer une généalogie, tirer le fil après la table rase stalinienne, démêler l'écheveau des collectifs pour écrire l'histoire de cent ans de performance en Russie. Plus qu'une réponse ou un pendant à…
La performance, un paradoxe russe
Le Garage, musée d'art contemporain, à Moscou, propose pour la première fois une radiographie de la performance en Russie, du début du XXe siècle aux Pussy Riot.