C'est une constellation de planètes qui se serait décrochée du firmament, un ciel qui serait tombé sur la tête, des boules de cires de tailles diverses éparpillées au sol, autour d'une lampe d'architecte. Dans ce Registre de la promesse, le mythe solaire d'un progrès infini cède le pas aux sombres augures d'une Konstruktion des Himmels élaborée par Hans Schabus en 1994. Une Construction du ciel donc, imprégnée de la mélancolie d'un monde où l'Homme était placé au centre de l'univers et en apparaît désormais comme cerné, comme l'objet d'une ultime sommation avant expulsion. La lampe désarticulée de son avatar l'architecte, rampant au sol, ne parvient plus à projeter qu'un mince halo détourant un morceau de sol blafard, tel un soleil occidental déclinant. Aussi l'envol que prend l'armoire de Mandla Reuter présentée à côté semble trouver un principe dynamique dans son affranchissement du…
La planète des choses
Dans le cadre de PIANO, Chris Sharp, curateur américain basé à Mexico, a été invité par quatre institutions françaises, italienne et hollandaise à réaliser un projet en quatre volets, « The Registry of Promise ». Le troisième, « The Promise of Moving Things », est actuellement présenté au Crédac, à Ivry-sur-Seine.