Alors que le vernissage de l'oeuvre de Paul McCarthy installée à l'occasion de la FIAC sur la place Vendôme, à Paris, devait se tenir ce soir, l'artiste a finalement renoncé samedi à présenter cette pièce après les remous qu'elle a causés. Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre, The Tree, inspirée selon l'artiste par un sex-toy, a été vandalisée. « Des individus ont sectionné les câbles qui maintiennent la sculpture en place, profitant d'un moment d'inattention de l'agent de sécurité. L'oeuvre gonflable s'est affaissée. Le responsable a choisi de la dégonfler volontairement. Des investigations sont en cours », a précisé la police. Selon Le Monde, l'artiste avait déjà été agressé jeudi alors qu'il installait The Tree. Les tweets se sont déchaînés ce week-end, en soutien à l'artiste, ou pour exprimer une indignation face à l'érection de cette pièce au centre de la capitale française. Le conseiller de Paris Jérôme Dubus (UMP) avait écrit « "Plug anal" place Vendôme @Anne_Hidalgo doit faire cesser cette provocation en retirant cette "oeuvre d'art" ». Selon la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, « la dégradation volontaire d'une oeuvre, quel que soit le jugement esthétique qu'elle inspire, n'est pas seulement une infraction pénale. C'est une atteinte insupportable à la liberté de création. Sans parler de l'agression physique d'un artiste ». Anne Hidalgo, maire de Paris, a affirmé samedi « solennellement que Paris ne cédera pas aux menaces de ceux qui, en s'en prenant à un artiste ou à une oeuvre, s'en prennent à la liberté artistique. L'art a toute sa place dans nos rues et personne ne pourra l'en chasser ». Pour expliquer sa décision de ne finalement pas présenter son oeuvre, l'artiste a déclaré : « Je ne veux pas être mêlé à ce type de confrontation et à la violence physique, ou même continuer à faire prendre des risques à cette oeuvre ». Paul McCarthy bénéficiera à partir du 25 octobre d'une exposition personnelle à la Monnaie de Paris.