Beaubourg se penche sur la production picturale de Marcel Duchamp, jusqu'au Grand verre.
Hormis quelques rares privilégiés d'un âge canonique, peu de gens ont eu la chance de voir l'exposition inaugurale du Centre Pompidou dédiée à Marcel Duchamp en 1977. Ouvrir un musée sous les auspices d'un agitateur donnait le ton. Trente-sept ans plus tard, c'est un autre Duchamp que présente Beaubourg sous le commissariat de Cécile Debray. Le propos n'est pas de se mettre sur des brisées largement sillonnées, revenir sur les ready-made connus comme le loup blanc, mais de proposer une facette moins rebattue. Voire de contredire un mythe et un fantasme, celui du dynamiteur de la peinture.
La « revisitation » de Duchamp est dans l'air du temps. Le curateur Guillaume Désanges s'y était déjà risqué à petite échelle à la Verrière - Hermès à Bruxelles, en se focalisant sur la dextérité du grand Marcel, son goût presque dandy des arts « inutiles », son attachement au fait main, sa jubilation dans le faire plutôt que dans le « ni fait ni à faire ».
En préambule, l'exposition du Centre Pompidou pose quelques clés et entrées…