Alors que la Beirut Art Fair ouvre ses portes aujourd'hui jusqu'au 21 septembre à Beyrouth (Liban), ses directeurs, Laure d'Hauteville et Pascal Odille, donnent un avant-goût de la Singapore Art Fair, qui sera organisée à Singapour du 27 au 30 novembre.
R. A. N'est-ce pas compliqué ou déraisonnable d'organiser une foire à Beyrouth, une ville souvent frappée par des attentats ?
L. H. Les galeries et artistes ont eu le plus de visibilité et ont le mieux vendu pendant la guerre de 1976 à 1990. Les Libanais avaient besoin de sortir de l'état de crise et de s'évader dans l'art. C'est pendant des moments de crise que les architectes d'intérieur fonctionnent le mieux. L'an dernier, dix jours avant la foire, l'armée américaine était basée à Chypre avec des roquettes dirigées vers Damas. Nous n'en avons pas moins reçu 18 000 visiteurs, 7 000 de plus qu'en 2012. Et les 47 exposants ont tous vendu.
R. A. Mais un marché de l'art peut-il prendre racine dans une région…