Nantes, ses petits-beurre, sa duchesse Anne, son éléphant : depuis une quinzaine d'années, la cité des ducs a vu son image passer du statut de belle endormie à celle de ville animée par une frénésie culturelle tous azimuts ; nous reconnaissons à Jean Blaise la part qui lui revient dans la transformation de cette cité naguère mollassonne et ne possédant d'autres atouts que d'être située à quelques encablures de l'océan. Il y eut d'abord les « Allumées », à la fin des années 1980, qui sut rallumer les ardeurs festives des nantais, puis, après que Royal de Luxe se fut rendu indispensable, vint l'ère du Lieu Unique, usine à tout faire culturelle et, plus récemment, la biennale « Estuaire » qui, comme son nom l'indique, avait pour vocation de créer un parc de sculptures à l'échelle d'un territoire gigantesque, celui de l'embouchure de la Loire. Enfin, advint l'éléphant qui sut tromper l'ennui ennemi et donner une dimension définitivement culturelle à la capitale de l'Ouest… Le dernier avatar…