La collection Essl ne sera pas vendue aux enchères. Cette hypothèse avait été avancée par le Handelsblatt (lire Le Quotidien de l'Art du 3 septembre). Le millionnaire Karlheinz Essl était prêt à se séparer de cet impressionnant ensemble de près de 7 000 oeuvres pour sauver des milliers d'emplois dans sa société, la chaîne BauMax, sous le coup d'importantes pertes financières. D'après le journal Die Presse, le tycoon autrichien Hans Peter Haselsteiner, dont la famille possède un quart du groupe de construction Strabag, vient d'intervenir pour sauvegarder l'ensemble. Il s'est associé à la famille Essl au sein d'une nouvelle société pour acheter la collection, pour un total d'environ 100 millions d'euros. Une partie de cet ensemble, soit 5 000 oeuvres signées de grands noms tels Georg Baselitz, Alex Katz, Martin Kippenberger ou Gerhard Richter, avait été estimée autour de 160 millions d'euros par Christie's et Sotheby's. Les pièces sont actuellement présentées au Essl Museum, à Klosterneuburg, en Autriche. Karlheinz Essl avait précédemment essayé de vendre la collection entière (7 000 oeuvres) à l'État autrichien, sans succès.