Un siècle et demi d'existence : toutes les galeries parisiennes ne peuvent pas se prévaloir d'une telle longévité. La maison Brame & Lorenceau souffle ses 150 bougies. Un anniversaire discret. « Nous l'avons fêté en petit comité, sans accrochage particulier, mais nous avons souhaité publier un ouvrage pour marquer l'événement », confie Sylvie Brame, l'une des directrices de la galerie. Le copieux opus 150 ans avec les maîtres - publié par la galerie - retrace l'histoire de cinq générations de marchands de tableaux, en particulier à la fin du XIXe siècle. À Philippe Brame et Bernard Lorenceau ont succédé, avec la même passion, Sylvie Brame, François et Antoine Lorenceau. Fondées à Paris en 1864, les galeries Brame et Lorenceau ont fusionné voici une trentaine…
La galerie Brame & Lorenceau souffle ses 150 bougies
U n siècle et demi d'existence : toutes les galeries parisiennes ne peuvent pas se prévaloir d'une telle longévité. La maison Brame & Lorenceau souffle ses 150 bougies. Un anniversaire discret. « Nous l'avons fêté en petit comité, sans accrochage particulier, mais nous avons souhaité publier un ouvrage pour marquer l'événement », confie Sylvie Brame, l'une des directrices de la galerie. Le copieux opus 150 ans avec les maîtres - publié par la galerie - retrace l'histoire de cinq générations de marchands de tableaux, en particulier à la fin du XIXe siècle. À Philippe Brame et Bernard Lorenceau ont succédé, avec la même passion, Sylvie Brame, François et Antoine Lorenceau. Fondées à Paris en 1864, les galeries Brame et Lorenceau ont fusionné voici une trentaine d'années pour devenir, boulevard Malesherbes, dans le 8e arrondissement de Paris, un poids lourd dans leur spécialité. Le livre revient sur 330 oeuvres, signées par une centaine d'artistes de renom, qui ont un jour passé entre les mains des marchands avant d'être cédées à un particulier ou à une institution, certaines ayant fait l'objet d'une (re)découverte par leurs soins. Outre les grands maîtres de cette époque - Corot, Delacroix, Degas, Caillebotte... -, la galerie s'est attachée à présenter également depuis plusieurs années des artistes modernes, tels que Matisse ou Dubuffet. Dans la préface, Henri Loyrette raconte qu'il a, de nombreuses fois, poussé la porte de la galerie pour admirer des chefs-d'oeuvre, lorsqu'il était directeur du musée d'Orsay. Il relate aussi combien, à l'époque, frayer avec les marchands était mal vu par ses pairs conservateurs de musées.