Le combat des intermittents a occulté une autre lutte essentielle du Festival d'Avignon 2014. Elle a pourtant tout autant d'envergure : l'obligation du théâtre contemporain de parler à tous, vraiment tous. Une nécessité plus aiguë que jamais, dans une ville clivée en deux, et rongée par les tentations nationalistes. Ardent défenseur d'une démocratisation intelligente de la culture, Olivier Py en a fait un de ses chevaux de bataille. Peu importe que sa proclamation de quitter Avignon en cas de victoire du FN aux municipales ait irrité certains : il a fait de l'accès de toutes les populations aux mises en scène les plus exigeantes un combat quotidien. En baissant le prix des places, en facilitant les réservations aux non-initiés, ou en créant une carte…