L'ex-président du Syndicat national des antiquaires (SNA), Christian Deydier, a saisi la justice en référé « pour savoir si [le conseil d'administration du SNA] avait le droit de [me] révoquer ». Le 30 juin, par 10 voix contre 5, celui-ci avait voté la révocation de Christian Deydier. Deux jours plus tard, le conseil a élu un président par intérim en la personne de Jean-Gabriel Peyre. Le premier n'a pas digéré ce « coup d'État préparé à l'avance par une bande de revanchards, à deux mois de la Biennale des Antiquaires ». « J'ai été un peu sali. On m'accuse de tout, y compris de m'être enrichi. Notamment d'avoir fait ma propre promotion en Asie [lors de la tournée mondiale de la Biennale]. Mais je suis spécialiste des bronzes archaïques, il y a peut-être dix acheteurs au monde, ils me connaissent déjà ! », nous a-t-il déclaré, envisageant « d'attaquer en diffamation pour accusations mensongères » ses détracteurs. « J'ai passé dix ans à défendre la Biennale et le Syndicat. Je démissionnerai complètement du SNA après la Biennale », annonce-t-il. « Si ceux qui m'ont renversé sont logiques, ils devraient annoncer à l'issue de la Biennale l'annualisation de la manifestation, comme certains le souhaitent. Au risque d'en voir partir d'autres », pronostique Christian Deydier. En attendant, la justice livrera demain son verdict.