À Berlin, fini de jouer. Après une Biennale organisée par l'artiste Artur Zmijewski, qui avait placé le mouvement Occupy au centre d'un projet résolument punk, suscitant nombre de débats à caractère sociopolitiques, tout en semblant pointer une invalidité de l'art face aux enjeux du présent, la Biennale de Berlin fait cette année l'objet d'un sérieux recadrage. En choisissant les musées de Dahlem et la Haus am Waldsee comme lieux d'accueil de cette nouvelle édition, en plus du traditionnel KW de Berlin-Mitte, le commissaire de cette édition, Juan A. Gaitán, basé à Mexico, opère une double manoeuvre au caractère programmatique : revenir à l'Ouest et retourner au musée. Par ce « retour au musée », le curateur fait un choix épistémologique lourd, réassignant l'art à son cadre traditionnel, pour livrer au final une biennale des plus ennuyeuses. Le…