Premier opposant au Kremlin dénonçant sur Internet des affaires de corruption impliquant de hauts responsables russes, Alexei Navalny a lui-même été accusé par les autorités de vol de tableaux après une perquisition réalisée à son domicile vendredi 20 juin. Alors qu'il fait déjà l'objet de plusieurs procédures judiciaires dont une touchant à un détournement possible d'argent au détriment de la firme française de cosmétiques Yves Rocher, et qu'il est assigné à résidence avec interdiction d'utiliser Internet et le téléphone, une instruction judiciaire a été ouverte à son encontre. Il est soupçonné d'avoir dérobé « un dessin sur papier et collé sur carton », selon son avocat, et « volé dans l'une des rues centrales de la ville de Vladimir », selon la police. Son avocat explique que l'oeuvre lui aurait été offerte par des partisans. En mai, les domiciles de trois proches d'Alexeï Navalny avaient déjà fait l'objet de perquisitions, ces derniers étant soupçonnés d'avoir détourné des fonds destinés à la campagne électorale de cet opposant pour les élections municipales de Moscou en mai 2013.