Il est des ouvrages qui remettent les pendules à l'heure et rappellent ce que les fonds d'investissement et autres promoteurs de l'acronyme Swag (silver, wine, art and gold), très en vogue dans les cercles de gestion de fortune, éludent : le faible atout de l'art vu en tant qu'investissement. Basé sur des parallèles avec les marchés boursiers, du luxe, du vin et de l'or, le livre Art as an investment? de Melanie Gerlis joue, dès son titre même, sur l'incrédulité. Une incrédulité argumentée, car, point par point, la responsable de la rubrique marché de l'art du Art Newspaper détricote les idées reçues. En préambule, un avertissement destiné à balayer toute critique puriste sur sa méthodologie : « Tout l'art qui est dans le marché est un actif. L'art est quelque chose pour lequel les gens sont prêts à payer de l'argent, et ils espèrent pouvoir le revendre », indique-t-elle. Autrement, il…