En choisissant d'exposer les portraits du Baron Gérard (1770-1837), le château de Fontainebleau aborde la période de transition située entre les dernières heures de la monarchie absolue et les bouleversements du XIXe siècle. Ainsi, le dynamisme qui se dégage du visage brossé sans concession de l'acteur Fleury (1794, collection de la Comédie Française, Paris), dans la veine des portraits psychologiques du XVIIIe siècle, n'a rien de commun avec la sensualité pour le moins érotique de Juliette Récamier (1802-1805, musée Carnavalet, Paris) ou avec la gravité théâtrale de Charles X en habit royal (1824-1825, Versailles). Le grand portraitiste a poursuivi son oeuvre d'un régime à l'autre. à l'inverse d'un Jacques-Louis David, resté fidèle au premier Empire,…