Dans son rapport sur le budget de l'État en 2013, publié le 28 mai, la Cour des comptes réaffirme la nécessité pour la mission Culture de poursuivre ses économies budgétaires. La Cour pointe un pilotage « perfectible » des opérateurs du ministère de la Culture qui « sont encore insuffisamment impliqués dans une démarche de performance », puisque la moitié d'entre eux n'étaient pas couverts par un contrat de performance en 2013. Par ailleurs, tout en se félicitant de l'arrêt des grands projets relatifs à la Maison de l'histoire de France ou à la Tour Utrillo, le texte met en garde contre les « dérives des coûts » des dépenses d'investissement liées aux schémas directeurs ou programmes pluriannuels d'investissement de plusieurs institutions. Sont ainsi évoqués le « projet Pyramide » repensant les espaces d'accueil du musée du Louvre (coût estimé de 59,7 millions d'euros), ou les travaux de rénovation et de mise aux normes du Grand Palais (coût estimé de 386 millions d'euros). Le texte précise qu'il faut « maintenir le moratoire sur les grands projets culturels conduits par le ministère de la Culture pour la durée du budget triennal (2015-2017) », et « ne pas valider les plans pluriannuels d'investissement des opérateurs ».