L'avantage des mythes, c'est qu'ils résultent d'une stratification d'interprétations et de mutations que chaque époque, culture et ère géographique adapte puis adopte. Voilà, sans conteste, l'arrière-pensée relativiste de l'exposition « Minimal Myth » que le Museum Boijmans van Beuningen de Rotterdam consacre au(x) minimalisme(s). Le musée y met en valeur sa collection minimale historique, tout en offrant une relecture du mouvement à l'aune de pratiques contemporaines. En réunissant des oeuvres des années 1960 et 1970 des différentes scènes de l'art minimal et en les confrontant à une jeune génération d'artistes, Francesco Stocchi, conservateur pour l'art moderne et contemporain, défend cette thèse selon laquelle il n'y aurait pas un minimalisme - dominant, américain - mais bien…