Centrée cette année sur la célébration du trentième anniversaire de l'école nationale supérieure de photographie, initiée à l'époque par François Mitterrand et considérée comme « le plus petit et le moins cher des grands projets culturels présidentiels », cette édition des rencontres d'Arles est forcément plus hexagonale qu'à l'accoutumée. C'est tout profit pour les artistes français ou étrangers sortis de l'école et dont le travail est ici mis en valeur. Cela veut-il pour autant dire qu'il existe « une école française de photographie » ? Ce serait aller un peu vite en besogne. Il vaudrait sans doute mieux parler, pour reprendre les termes d'Arnaud Claas, enseignant et fondateur de l'école, d'une « singularité colorée par la littérature » (1).
Cette évocation de l'école ne se limite pas aux…