Rien ne va plus à l'école nationale supérieure des beaux-arts (Ensba) ? Après l'agitation qu'avait suscitée la privatisation de l'école par la marque Ralph Lauren en octobre 2013, c'est le Gallery weekend parisien, « Choices », qui a fait tiquer une partie des étudiants qui avait accroché une banderole « L'école des beaux-arts est une école, est une école, est une école publique » ; « Une entreprise, un centre d'art, une marque, un marché, une salle des fêtes ? » ; « Mais que fait le ministère ? ». Comprenez : pas de place ici pour le marché de l'art. « À côté de cette exposition conçue et réalisée par un groupe de vingt étudiants de l'école, une sélection de nos diplômés était présentée par Neil Beloufa à la Fondation Ricard, et une autre à Glassbox, organisée également par nos étudiants », défend Nicolas Bourriaud. La plainte d'une partie des enseignants et étudiants porte aussi sur autre chose : le souhait de Nicolas Bourriaud d'obtenir le départ du président de l'Ensba, Frédéric Jousset, de la directrice des études Gaïta Leboissetier et du directeur général Thierry Jopeck. « Personne ne peut travailler dans un climat d'hostilité systématique et dans le procès d'intention permanent. Certains semblent avoir intérêt à déstabiliser l'école à des fins très précises… », affirme le directeur. Nous reviendrons prochainement sur cette affaire.