La foire Art Basel Hong Kong, qui a ouvert ses portes hier, mercredi, est à l'image de l'ancienne colonie britannique : métissée. Syncrétique presque, à voir la quantité d'oeuvres qui, sur le plan formel, semblent avoir digéré plusieurs cultures. Impressionné par son voyage en Chine en 2008, Michelangelo Pistoletto a réalisé deux ans plus tard une installation composée d'un grand Bouddha sur un amoncellement de vêtements, visible chez Continua (San Gimignano, Pékin, le Moulin). Les créateurs asiatiques font aussi un pas vers l'Occident. Aussi Zhang Ding a-t-il veillé à écrire Gold can move the God aussi bien en chinois qu'en anglais. De même, chez Chemould Prescott Road (Bombay), l'Indienne Hema Upadhyay a incisé des phrases en anglais sur des grains de riz. Aussi bien la langue que le choix d'un aliment constituant la base de la nourriture en…