Le musée des beaux-arts de Berne a appris le 7 mai par des messages téléphoniques et écrits de Maître Christoph Edel, avocat de feu Cornelius Gurlitt, que celui-ci avait choisi l'institution suisse comme son légataire universel. « Cette nouvelle tout à fait inattendue a provoqué l'étonnement général. En effet, Monsieur Gurlitt et le Musée des beaux-arts de Berne n'ont jamais, à aucun moment, entretenu la moindre relation », a aussitôt précisé le musée. Malgré le « sentiment de reconnaissance et d'heureuse surprise » face à cette annonce, l'établissement s'est déclaré embarrassé par un « legs [qui] leur impose une responsabilité considérable et [qui] leur pose toute une série de questions épineuses, notamment de nature juridique et éthique », faisant référence aux révélations récentes sur le fait que de nombreuses toiles de cet ensemble sont issues de spoliations de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sans adopter de position définitive, le musée indique qu'il prendra le temps de consulter les « documents essentiels » et de contacter « les autorités compétentes » pour savoir quelle suite donner à ce legs qui pèserait près d'un milliard d'euros, selon la presse allemande.