« Après la bataille de la Marne, les canons allemands étaient à 1,5 km de Reims. À cette distance, il ne faut pas être un génie d'artillerie pour éviter la cathédrale ! », s'emporte le Rémois Christian Lécaille, responsable du chantier de restauration de l'étage de la grande rose du monument, lancé en octobre 2013. Il s'agit là de la première intervention sur cette partie du bâtiment depuis l'explosion d'un obus incendiaire le 19 septembre 1914. Le feu qui prit au pied de l'échafaudage (alors en bois) de la tour nord, ravagea la partie gauche de la façade.
Depuis, tel un millefeuille, les sculptures (ou plutôt les moignons qui en restent) s'émiettent années après années. Déposées, quinze statues seront remplacées par des copies en pierre issue des carrières de Caen. La question des restitutions des deux scènes de combat entre David et Goliath, et des voussures historiées n'est pas sans poser…