La 59e édition du Salon de Montrouge ouvre ses portes aujourd'hui. De meilleure qualité encore que ces dernières années, cette nouvelle cuvée met en lumière 72 artistes aux profils toujours très variés. Cette année, le directeur de l'événement, Stéphane Corréard, a fait appel au Suisse Jean Claude Gandur, collectionneur d'archéologie et de peinture française d'après-guerre, pour présider le jury. De son propre aveu, l'art contemporain est pour lui une terra incognita. Il répond à nos questions.
R. A. Comment êtes-vous devenu collectionneur d'archéologie ?
J. C. G. J'ai quitté l'Égypte à l'âge de douze ans. Mon père était Italien, chrétien mais de mère juive. Ma mère était d'origine russe orthodoxe. J'essaye de trouver à travers l'archéologie les racines judéo-chrétiennes. Je suis de religion chrétienne mais de manière atavique sémite. L'archéologie m'aide à intégrer ces morceaux de passé de ma famille. Quand on me demandait si je voulais des jouets, je répondais que je préférais qu'on me donne de l'argent et avec j'ai acheté mes premières amulettes à l'âge de…