C'est une exposition originale qu'a composée la galerie Coullaud-Koulinsky à Paris en se basant sur la figure d'un collectionneur du XIXe siècle, le docteur Albert Delucq, qui aurait continué à collectionner jusqu'à nos jours. Dans les deux period rooms imaginées par les galeristes et nourries grâce à l'appui d'autres marchands, on retrouve le modèle Élysée de Jean Royère prêté par Guillaume de Casson, des assiettes constructivistes russes fournies par Benoît Sapiro, un vide-poches des Lalanne remis par JGM, un tapis de Da Silva Bruhns prêté par la galerie Vallois, une photo de Pierre Molinier venant de chez 1900-2000…
R. A. Comment est née l'idée de cette exposition faisant appel à d'autres marchands ?
M. C. C'est une exposition « poupées russes ». Nous avons voulu réfléchir sur la notion de collectionneur et de marchand, réfléchir à ce que sont la province et ses grandes collections. Nous sommes originaires de la province, issus de familles de collectionneurs. Nous avons pris la figure de l'arrière grand-oncle mort à 95 ans et nous nous imaginons qu'il est toujours vivant. Nous avons reconstitué une period room fictive comme s'il avait 140 ans, avec des choses de son époque. L'oncle Albert était…