En déplacement vendredi 27 juillet à Albi où elle a inauguré le musée Toulouse-Lautrec, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a insisté sur le rôle de régulateur et de contrôle qu'elle entend faire jouer à l'État en matière de patrimoine. Son discours a pointé l'inégalité des politiques publiques culturelles en fonction des territoires et des disciplines. Elle a réaffirmé la nécessité d'appliquer des « règles identiques aux archives, musées, monuments ou objets archéologiques quelle que soit leur localisation sur notre territoire ». Ces propos viennent préciser ce qu'elle a déclaré la veille, lors de sa visite à l'exposition sur le caravagisme européen au musée des Augustins de Toulouse. La ministre s'est prononcée en faveur d'une circulation accrue des collections françaises entre Paris et la province. « Il y aura un effort en faveur des musées de province en matière de circulation des oeuvres, pas seulement d'investissements », a-t-elle déclaré. Cette volonté de rééquilibrage intervient alors que la majorité des collections nationales françaises sont conservées dans la capitale.