Visiter une exposition du Brésilien Ernesto Neto (né en 1964), c'est vivre une expérience pluri-sensorielle : la vue, le toucher, l'ouïe, l'odorat sont sollicités, mais aussi le goût, tant l'air apparaît chargé du parfum des épices contenues dans les sculptures. C'est aussi un art richement polysémique. Ses oeuvres de nylon enfermant des billes de polystyrène, des grains de riz, des clous de girofle, ou encore du poivre, évoquent des organes, des glandes, des trompes de Fallope, bref, elles convoquent tout le champ lexical de l'intérieur d'un corps humain. On songe également aux mondes souterrains de Jules Verne, et aussi aux premiers temps de…