Rémy Aron, président de la Maison des artistes, a publié sur sa page Facebook samedi un texte intitulé « La Maison des Artistes en ligne de mire ! Une réforme qui crée des “dommages collatéraux” », à propos de l'évolution de la gestion de la sécurité sociale des artistes. « Cette réforme des artistes auteurs vise à instaurer une caisse unique de sécurité sociale, lit-on dans ce communiqué. Avec une caisse unique déconnectée des réalités culturelles et pourvue d'une gestion globale “sans humanité”, de nombreux artistes vont être lésés et vont devoir affronter de nouvelles menaces auxquelles ils ne sont pas préparés ». Interrogé, le ministère de la Culture se veut au contraire rassurant : « L'association Maison des Artistes n'est pas menacée par la création d'une caisse de sécurité sociale des artistes auteurs. Elle pourra, comme d'autres associations professionnelles, poursuivre ses missions associatives pour ses adhérents et prendre part au débat sur la situation des artistes. La création d'une caisse de sécurité sociale des artistes auteurs mettra en revanche fin à l'ambiguïté et à la confusion. La mission de service public de sécurité sociale doit être assurée par un organisme de sécurité sociale, comme c'est le cas pour tous les autres régimes, avec un conseil d'administration élu parmi l'ensemble des artistes auteurs ». Le texte diffusé par Rémy Aron assure par ailleurs que « les artistes n'étant pas consommateurs de frais de santé, ils coûtent moins à la collectivité que ce qu'ils cotisent. Ainsi la section des artistes auteurs pour la branche arts graphiques et arts visuels contribue à la solidarité nationale et présente des comptes excédentaires ». Une affirmation que dément le ministère : « Les artistes auteurs cotisent, comme tout le monde, et bénéficient de ce fait, comme tout le monde, d'une couverture sociale pour leur santé et pour leur retraite. Affirmer que ce régime serait excédentaire ne repose sur aucun fondement ». Pour la Rue de Vallois, la réforme se justifie parce que « depuis plusieurs années, la gestion de ce régime par deux associations, la Maison des Artistes et l'Agessa, montre ses limites. Les artistes auteurs, dont le nombre s'est accru fortement, n'ont pas bénéficié de la modernisation des caisses de sécurité sociale ». Par exemple, les systèmes informatiques, séparés et différents, n'offrent pas les services courants ailleurs, comme la télédéclaration ou la simplification des démarches.