Lors d'un débat public organisé par le King's College de Londres, Luca Giuliani, archéologue et professeur à l'Humboldt University à Berlin, a émis des réserves sur l'authenticité de la « Warren Cup » du British Museum. Acquise par le musée en 1999 pour 2 millions d'euros, cette coupe à boire, datée du Ier siècle avant J.-C., représente des scènes érotiques extrêmement explicites entre un homme d'âge mûr et un jeune éphèbe. Pour Luca Giuliani, ce type de représentation, qui ne se retrouve sur aucune autre pièce de vaisselle en argent de l'époque romaine, suggère qu'il s'agit d'une contrefaçon. Il a émis l'hypothèse selon laquelle cette coupe, achetée à Rome en 1911 par le collectionneur américain Edward Perry Warren, fervent défenseur de la cause homosexuelle, daterait en réalité du début du XIXe siècle, époque où ce type d'images était très répandu. Il ajoute que la collection d'Edward Perry Warren comprenait de nombreuses contrefaçons. Pour Dyfri Williams, auteur d'un ouvrage sur cette coupe publié en 2006 par le British Museum, son authenticité ne fait aucun doute et sa particularité ne peut suffire à prouver qu'il s'agit d'une contrefaçon. Enfin, selon lui, on ne trouve plus d'argent pur depuis le milieu du XIXe siècle et la coupe montre des signes de corrosion anciens.