Ils posent en rang d'oignons, immortalisés par l'objectif de George Platt Lynes. Parmi eux, côte à côte, réunis par leur statut de réfugiés plus que par l'amitié, figurent Marc Chagall et Fernand Léger. Un rang au-dessus voisinent Piet Mondrian et André Masson. Cette photographie de groupe prise à l'occasion de l'exposition « Artists in exile » à New York en mars 1942, à la galerie Pierre Matisse, ouvre chacun des deux volets de l'exposition « Exils », qui, à Nice comme à Biot, 70 ans plus tard, aborde à nouveau cette foisonnante problématique.
Prenant appui sur les trois figures majeures du XXe siècle que sont Marc Chagall, Pablo Picasso et Fernand Léger (lire page 3 l'entretien avec Maurice Fréchuret), l'exposition des musées nationaux des Alpes-Maritimes ne vise pas l'exhaustivité, préférant un accrochage choisi à un parcours fleuve qui noierait le propos. Loin d'épuiser le sujet, elle pose des jalons, zoome sur des moments-clés, ouvre finalement la voie à la…