À trois semaines de l'ouverture de la Biennale de Sydney, un tiers des artistes participants ont menacé de boycotter l'événement si le nom de la société Transfield Services Ltd y restait attaché. Principal sponsor de la Biennale, la compagnie est notamment chargée par le gouvernement australien du service de sécurité et de santé des centres de détention de demandeurs d'asile, installés sur les îles de Manus et Nauru, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Très critiqués par une partie de la population, ces centres ont été le théâtre de violentes émeutes le 18 février dernier, qui ont entraîné la mort d'un détenu. Le lendemain, 35 des 90 artistes invités, parmi lesquels Martin Boyce, lauréat du Turner Prize en 2011, ont adressé une lettre au conseil d'administration de la biennale pour demander le retrait de Transfield de la liste des sponsors. Réuni le 21 février, le conseil d'administration a refusé d'accéder à cette demande. Une décision sans surprise puisque, selon The Art Newspaper, le président actuel de la Biennale de Sydney, Luca Belgiorno-Nettis, est également cadre dans l'entreprise Transfield, et que son père, Franco Belgiorno-Nettis, l'un des fondateurs de la Biennale, a crée Transfield Services Ltd.