La Trinité, d'Édimbourg à Montréal sans escale. L'exposition majeure de Peter Doig, organisée par la Scottish National Gallery of Modern Art à édimbourg et le musée des beaux-arts de Montréal, où elle est présentée jusqu'au 4 mai, n'ira pas plus loin. Surprenant pour un projet d'une telle ampleur. « Nulle Terre Étrangère » réunit une centaine d'oeuvres de l'artiste issues de l'atelier de La Trinité, l'île connue enfant où l'artiste est revenu s'installer en 2002. Aller-retour, tel pourrait être la définition du paradigme de cette oeuvre, consciente de sa posture à l'ère trop vaguement perçue du « retour de la peinture » (et avec elle la résurgence amnésique de revendications de la spontanéité créatrice). Géographiquement, cela n'a rien d'anodin : Peter Doig naît à Édimbourg et passe une partie de sa jeunesse à Montréal - dont il connaît bien le musée, où l'on retrouve certaines de ses influences, dans la peinture de James Wilson Morrice en…