Des collectionneurs férus… d'art indien
Dès que l'on pense « collectionneurs indiens », les mêmes noms reviennent en boucle : Lekha et Anupam Poddar et Kiran Nadar. Il en existe pourtant bien d'autres, peu connus, qui n'achètent que de l'art indien. Rencontres.
Sangita Jindal
Son mari dirige le JSW Group, spécialisée dans l'acier, le ciment et les énergies naturelles. Sangita Jindal n'hésite pas à mentionner son époux. « C'est lui qui signe les chèques », sourit-elle. Mais c'est elle qui achète depuis dix ans. « J'ai commencé à acheter des grands maîtres indiens et dans le même temps de l'art contemporain avec Atul Dodiya, Shilpa Gupta. Ma collection a progressé au même rythme que la compagnie », raconte-t-elle. Depuis un an, elle s'est aventurée dans le champ de la photographie. Mais surtout, elle s'est lancée dans le mécénat. La fondation familiale a restauré trois temples du site historique de Hampi. « Ce site est notre voisin. S'il disparaît, ce sera aussi une perte pour nous », déclare-t-elle. Voilà dix-huit ans, elle a lancé une revue d'art, Art India, qui compte 18 000 abonnés. Son but ? Créer d'ici trois à quatre ans un musée privé à Bombay, où la compagnie a déjà acheté un terrain. « Bombay est une ville très dense, très verticale comme New York. Je voudrais que des gens des classes moins aisées puissent voir de l'art », confie-t-elle. L'art occidental ne figure pas dans ses priorités. « Je pense que c'est inabordable. Mais surtout, où que je sois, ici ou à Londres, je me sens Indienne avant tout, insiste-t-elle. Mon objectif premier est d'abord de promouvoir mon propre pays. Je ressens vraiment une fierté nationale. Il y a beaucoup à faire. On dit toujours “le gouvernement ne fait rien pour l'art”. Ils ont déjà fort à faire avec la pauvreté. Mais c'est aussi à nous, privés, d'agir ».
Dès que l'on pense « collectionneurs indiens », les mêmes noms reviennent en boucle : Lekha et Anupam Poddar et Kiran Nadar. Il en existe pourtant bien d'autres, peu connus, qui n'achètent que de l'art indien. Rencontres.
Sangita Jindal
Son mari dirige le JSW Group, spécialisée dans l'acier, le ciment et les énergies naturelles. Sangita Jindal n'hésite pas à mentionner son époux. « C'est lui qui signe les chèques », sourit-elle. Mais c'est elle qui achète depuis dix ans. « J'ai commencé à acheter des grands maîtres indiens et dans le même temps de l'art contemporain…