Christie's Monde a dévoilé hier ses résultats, avec notamment 30 % de nouveaux acheteurs en 2013. François de Ricqlès, président de Christie's France, commente ce bilan.
R. A et P. R. Christie's affiche sa meilleure année avec un chiffre d'affaires de 7,1 milliards de dollars en 2013 et une progression de 16 %. À quoi attribuez-vous ce succès ?
F. de R. Nous avons un nouveau P.-D.G., Steven Murphy, dont le métier est d'analyser une entreprise, d'essayer d'en comprendre les besoins, l'environnement concurrentiel, et de l'adapter au futur. Steven Murphy a identifié les relais de croissance, c'est-à-dire l'art contemporain, les ventes privées, les ventes en ligne et les pays émergents. Il a convaincu Artémis de lui donner des moyens financiers pour développer ces axes.
R. A et P. R. Y a-t-il eu beaucoup d'investissements ?
F. de R. Oui, beaucoup. Les ventes en ligne nécessitent d'énormes investissements. Nous avons aussi ouvert Shanghai, nous prenons un local sur le Bund, nous ouvrons une salle d'exposition à Pékin. Ce sont des dizaines et des dizaines de millions d'euros d'investissements immobiliers. Faire une vente à Shanghai, 100 % Christie's, c'était un vrai coup. Nous n'avons pas d'associés chinois, nous sommes nos seuls maîtres pour développer Christie's en Chine. C'est un pays qui a tellement d'attentes et de moyens. Le développement de l'Asie est incroyable, avec une progression de 32 % pour les ventes de Hongkong.
R. A et P. R. Ce qui est frappant, c'est l'augmentation des ventes en ligne. Vous êtes passé de 11 ventes en 2012 à 49 en 2013.
F. de R. Oui, et il y en aura de plus en plus. Par ce biais, nous avons eu 45 % de nouveaux acheteurs. Nous allons essayer cette année de faire la même chose. Bien sûr les ventes…