Le nouvel espace de la Serpentine - la Sackler Gallery, signée par Zaha Hadid - a été envahi par plusieurs vitrines mettant en scène des visions à la Jérôme Bosch d'une Seconde Guerre mondiale fictionnelle : des dessins à profusion, des sculptures ornées d'enfants mutants, des portraits révélant la putréfaction prématurée de leurs sujets, des phrases onomatopéiques aux murs, des mannequins en uniforme... du Ku Klux Klan. Le visiteur trouve à peine sa place dans cette nouvelle exposition de Jake et Dinos Chapman, après leur rétrospective à la Tate Liverpool en 2006, malgré son titre faussement amical : « Come and see » (« Viens voir »).
Dire que les Chapman dénoncent l'horreur en la pratiquant serait naïf. Ils ne pratiquent pas l'horreur, ils font, pièce par pièce, une caricature de la cruauté. Mais, leur travail est d'une qualité technique remarquable. De toute évidence, vue la profusion de dessins…