C'est un regard d'une tendresse et précision infinie que porte la mini-rétrospective organisée à Paris par la Galerie gb agency sur le travail de Július Koller, disparu voilà cinq ans. Celle-ci permet de mesurer l'ampleur du territoire mental qu'a arpenté à partir de la fin des années 1960 l'artiste slovaque en des gestes simples, des anti-happenings éminemment poétiques et utopiques, des diagrammes minimaux dessinés sur des cartes postales. Ce travail traversé par l'humour et l'absurde, mâtinés des échos du situationnisme et de Fluxus, pose la question de l'auteur, comme émetteur et diffuseur, sa…