« L'art ne rend pas le visible, il rend visible », disait Paul Klee. C'est cette quête permanente de l'artiste allemand (1879-1940) que retrace magistralement la Tate Modern à Londres, à travers une exposition chronologique, exhaustive, imposante de près de 130 oeuvres, dont de nombreux prêts inédits venus notamment de collections privées germaniques. Les âmes chagrines pourront trouver dérangeante l'omniprésence du principal mécène : on retrouve en effet dans le titre de l'exposition, sur l'affiche et en couverture du catalogue la mention « The EY Exhibition », pour Ernst & Young. L'importante implication du cabinet d'audit et de conseil, qui s'est engagé à soutenir pendant trois ans la…