Vendredi, 15 novembre, un tribunal de Brooklyn a tranché en faveur du musée du Proche-Orient de Berlin, ordonnant aux héritiers d'un survivant de l'holocauste de restituer une tablette en or assyrienne datant du XIIIe siècle avant J.-C. Les circonstances entourant l'acquisition de cette relique ne sont pas claires. Selon la défense, Riven Flamenbaum l'aurait échangée avec un soldat russe contre des cigarettes dans un camp de déplacés, peu de temps après sa libération d'Auschwitz. Après un premier procès en 2010 favorable à la famille Flamenbaum, la cour d'appel de New York a finalement rejeté l'argument principal de la défense selon lequel l'objet devrait être considéré comme un « butin de guerre ». « Nous ne voulons pas adopter une doctrine qui baserait la propriété sur le pillage d'objets culturels pendant la guerre par une force militaire », dispose la cour dans son jugement. La tablette a été découverte par une équipe d'archéologues allemands au début de XXe siècle dans le temple d'Ishtar, déesse de l'amour et de la guerre, à Qal'at Cherqat, en Irak (ancienne Assur). Elle fut volée à la fin de la guerre dans les réserves du musée qui n'en retrouva la trace qu'à la mort de Riven Flamenbaum, suite à une expertise demandée par ses héritiers.