En une décennie, le nombre de particuliers donateurs est passé de 1,1 million à 5,4 millions, celui des entreprises mécènes a été multiplié par sept, tandis que le volume des dons a triplé. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : dix ans après sa promulgation, la loi Aillagon sur le mécénat et les fondations en France est un succès en ce qu'elle a permis d'autoriser, d'encourager, et de sécuriser le mécénat sur le plan juridique. Organisés la semaine dernière à Paris par la Rue de Valois, les « Entretiens du mécénat » ont permis de dresser un premier bilan largement positif. Même si pour Fabrice Hergott, directeur du musée d'art moderne de la Ville de Paris, « le mécénat est une chose que l'on devrait pouvoir éviter puisque, dans un monde idéal, un musée devrait pouvoir…
Les entretiens du mécénat fêtent les 10 ans de la loi Aillagon
n une décennie, le nombre de particuliers donateurs est passé de 1,1 million à 5,4 millions, celui des entreprises mécènes a été multiplié par sept, tandis que le volume des dons a triplé. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : dix ans après sa promulgation, la loi Aillagon sur le mécénat et les fondations en France est un succès en ce qu'elle a permis d'autoriser, d'encourager, et de sécuriser le mécénat sur le plan juridique. Organisés la semaine dernière à Paris par la Rue de Valois, les « Entretiens du mécénat » ont permis de dresser un premier bilan largement positif. Même si pour Fabrice Hergott, directeur du musée d'art moderne de la Ville de Paris, « le mécénat est une chose que l'on devrait pouvoir éviter puisque, dans un monde idéal, un musée devrait pouvoir vivre uniquement des subventions publiques », il a reconnu que « les musées sont devenus, grâce à l'obligation du mécénat des lieux, beaucoup plus sociables et ouverts sur le monde. Cette loi a permis de fluidifier les rapports entre particuliers et privés en instaurant un lien social important ».
En cherchant à concilier intérêts général et particulier, la loi Aillagon déborde largement de la question strictement économique. « Chacun peut et doit prendre une part de sa responsabilité pour l'intérêt général et dans la promotion du développement de notre pays. C'est ce que j'appelais de mes voeux lors du vote de la loi, a indiqué Jean-Jacques Aillagon. C'est une forme de révolution dont les effets ne sont pas encore totalement accomplis. Le cheminement intellectuel et politique pour ne plus penser que l'État est l'alpha et l'oméga de toute chose est encore long à parcourir ».