C'est une première : une institution publique française, en l'espèce le Grand Palais à Paris, va organiser en novembre 2015 une rétrospective d'un artiste africain, en l'occurrence le photographe malien Seydou Keïta. Cet événement arrivera plus de vingt ans après la monographie orchestrée en 1994 par un établissement privé, la Fondation Cartier pour l'art contemporain (Paris). Le Centre Pompidou avait certes programmé en 2005 l'exposition « Africa Remix ». Mais aucun établissement public français ne s'est autorisé jusque-là un solo. « Cela témoigne d'une prise de conscience globale. Il s'agit de prendre acte de la mondialisation alors que la scène institutionnelle…