L'on pouvait être lassé d'avance, du moins n'attendre rien de neuf, mais l'exposition consacrée à Magritte au MoMA à New York est une vraie surprise. Pourtant, le parcours est succinct (en cause le tarif des assurances que même un grand musée et ses généreux donateurs ne peuvent plus assumer), et l'accrochage est des plus ordinaires. Mais, en se concentrant sur la période allant de 1926, année de la première exposition bruxelloise, à 1938, moment où est donnée la conférence « La ligne de vie » qui pose les théories esthétiques de Magritte en forme d'autobiographie, l'exposition détaille point par point la mise en place des stratégies du peintre. C'est un concentré d'imagination et de clairvoyance. En quelques années, étaient posés le parti pris plastique, le vocabulaire formel et surtout la problématique centrale, soit la représentation, mise en question à un niveau philosophique, existentiel et même politique !
Les collages surréalistes réalisés à Bruxelles et les…