Il aura fallu vingt-quatre ans pour qu'une galerie parisienne - en l'occurrence Christophe Gaillard - s'empare à nouveau de l'oeuvre grinçante de l'artiste nippon Tetsumi Kudo. Emblématique d'un Japon post-atomique foudroyé dans ses référents, cet électron libre qui s'installa en 1962 à Paris, a sans doute eu le tort d'avoir été d'avant-garde trop tôt. Il n'est qu'à voir le film qui accompagne l'exposition pour réaliser à quel point chez Kudo, le rire, ou plutôt le ricanant, le dispute à la dérision. Son ironie phosphore dans le vert et le…