Criblé de clous, lacéré et béant, le torse juvénile que peint Frida Kahlo dans La Colonne brisée (1944), exposé depuis aujourd'hui au musée de l'Orangerie à Paris, n'est plus qu'un semblant de corps fait d'une carcasse métallique. Son regard face à la souffrance a participé à faire de cette artiste une icône du XXe siècle, faisant même de l'ombre à son mari Diego Rivera, figure majeure de l'art mexicain. Avec « Frida Kahlo / Diego Rivera, l'art en fusion », le musée de l'Orangerie confronte volontairement les deux oeuvres pour mettre en évidence une essence commune. « Il était important de les mettre en relation. Diego Rivera est aujourd'hui en retrait par rapport à la personnalité de Frida alors même que la situation était inverse de leur vivant », rappelle Beatrice Avanzi, co-commissaire de l'exposition.
Initialement conçue…