Trois pas en avant, deux pas en arrière. La vidéo de Victor Alimpiev, To Trample Down on Arable Land, montrée dans le cadre de la Biennale de Moscou en dit long sur cette édition qui ne sait pas trop sur quel pied danser. Traiter de la politique comme on est logiquement en état de l'escompter ? Difficile à faire de manière frontale. Car son petit budget de 2 millions d'euros lui vient majoritairement du ministère russe de la Culture et de la Ville de Moscou. Qui, à défaut d'en vouloir pour leur argent, attendent de ne pas être offusqués. Cette cinquième édition a de surcroît lieu au Manège, un bâtiment proche du Kremlin. Ignorer le contexte ? Tout aussi impossible, car quelle serait l'utilité d'une manifestation qui, organisée dans un pays aussi complexe que la Russie, en nierait les problèmes. La tâche de la commissaire belge Catherine de Zegher était ardue. Elle s'en est sortie avec un parti pris méditatif…