Prendre la Loire à contre-courant, faire escale dans le grand dortoir monastique de Fontevraud (sur le parcours de « Songe d'une nuit d'été », lire page 5) puis dans l'antre bétonnée du Centre de création contemporaine de Tours, tous deux transfigurés par Claude Lévêque, et alors se laisser effleurer, et - seulement après réflexion - décoiffer, par une brise ambiguë, un chaud-froid simultané dont l'artiste est le magistral artisan, qui semble ici plus que jamais mettre en question ses propres moyens. À Fontevraud comme à Tours, les nouvelles grandes pièces de l'artiste sont accompagnées en coulisse d'oeuvres historiques, La nuit (1984) et Anniversaire (1983). Elles exemplifient singulièrement l'évolution de cet art pionnier de l'installation. Depuis trente ans, c'est avant tout la place du regardeur qui a été bouleversée, entraînant une…